Antoine-Augustin PARMENTIER<br>Sexe : Homme<br>Résumé de l'article : Mention de Parmentier, d'une famille à Paris, avec son né en 1737 et décès en 1813.<br>Naissance : 1737  Montdidier, France <br>Décès : 17 déc 1813  Paris, France <br>Thème de l'article : Éducation et Culture (Education And Culture)<br>Journal : La Gazette du village<br>Publication : 1886 - Paris, Paris, Île-de-France, France<br>Texte : ...temps, bien modeste et bien égarée au milieu d'autres tombes. Il y est écrit, si nous avons bonne mémoire, qu'elle recouvre les restes d'<span class="highlight-text">Antoine-Augustin</span> <span class="highlight-text">Parmentier</span>, né à Montdidier en 1737 et mort à Paris le 17 décembre 1813. Entre la pierre tumulaire et la barrière qui l'entoure, on...<br>Image source : <br>Texte OCR sur cette page : 258 22 tr. 25 a 22 tr. 50 en gare des vendeurs. A Paris mercredi, le marché n'a guère faibli, mais les affaires se sont engagées difficilement: beaux blés blancs du Nord 22 fr. 75 à 23 25; roux 21 fr. 50 à 21 fr. 75; blancs de l'Oise 22 fr. à 22 fr. 25; roux 21 fr. 50 à 21 fr. 75; roux de Normandie et de Picardie 21 fr. 50; de Champagne 21 fr. 75 à 22 fr.; blés du rayon blancs 22 fr. à 22 fr. 25; roux 21 fr. à 21 fr. 50 les 100 kil.; les provenances de la ligne de Montereau se sont traitées de 25 fr. 25 à 27 fr. les 120 kilogr. Farines. Les farines de consommation ont perdu 1 fr. sur la huitaine. On cote: la marque Darblay 48 fr. et les marques de choix de 48 à 51 fr. le sac de 159 kilos. Les douze marques clôturaient mercredi; ' courant du mois 46.25 à 46 fr.; juin 46.75 à 46 fr. 50; juillet - août 47.50 à 47 fr. 25; 4 derniers 48.25 à 48 fr. A Lyon, les farines de boulangerie premières sont cotées de 45.50 à 47 fr.; rondes supérieures 39 à 41 fr.; ordinaires 38 à 38 fr. 50 le sac de 125 kilos. Menus - grains. Les prix des seigles restent de 13.75 à 14 fr.; les orges oscillent de 15.50 à 16 fr. 75 suivant provenances, les escourgeons font de 14 à 14 fr. 50 les 100 kil. Les sarrasins ne varient pas de 19.25 à 19 fr. 50. 1 On paie: gros sons seul 14.50 à 14 fr. 75; sons trois cases 12.50 à 13 fr.; sons fins 11.75 à 12 fr.; recoupettes 11.50 à 12 fr. 25; remoulages 13 à 17 fr. les 100 kil. Bestiaux. Au marché de la Villette du lundi 24 mai, quelques bons bœufs de tout premier choix ont bénéficié seuls d'une légère plus - value, tandis que les autres sortes restaient stationnaires. Vente facile des veaux qui, après avoir faibli vendredi dernier, ont regagné le jour du jeudi. Transactions assez suivies sur les moutons et principalement sur les petits moutons de 35 à 40 livres de viande qui conviennent bien à la boucherie à cette époque de l'année. Vente lente et difficile des porcs avec baisse de 5 à 6 centimes. Marché du lundi 24 mai. Issues. - - PRIX AU POIDS NET Amenés Vendus 1re 2 ° 3 ° qual. qual. qual. 1.64 152 1.32 Boeufs... Vaches Taureaux. 2.088 1.951 543 198 156 147 1.390 1.351 1.54 1.36 1.10 1.30 1.20 1.08 Veaux... 2.10 2.00 1.48 20.920 17.780 1.90 1.78 1.52 2.227 2.227 1.60 1.56 1.48 Moutons.. Porcs..... 1 qté . 12 té.3 qté . Prix extr. 0.62 à 0.99 3.35 0.85 3.73 0.90 0.77 0.77 0.67 0.55 1.30 1.13 0.82 0.95 0.83 0.63 1.13 1.08 1.02 Boeufs... Vaches. Taureaux Veaux.... 0.52 à 0.95 0.67 0.53 à 0.82 0.58 à 1.38 0.51 à 0.99 Moutons Porcs 0.96 à 1.17 Peaux de moutons demi - laine... 3.00 à 5.80 +1.20 à 2.15 rases.

Amenés

Antoine-Augustin PARMENTIER<br>Sexe : Homme<br>Résumé de l'article : Le texte évoque la célébration du deuxième centenaire de Parmentier, grand agronome et pharmacien des armées.<br>Naissance : 12 août 1737  Montdidier, France <br>Profession : Premier pharmacien des armées21 sept 1800<br>Profession : Membre du conseil de santé21 sept 1800<br>Profession : Inspecteur général du service de santé des armées de terre21 sept 1800<br>Décès : 1807<br>Thème de l'article : Éducation et Culture (Education And Culture)<br>Journal : Le Petit Parisien<br>Publication : 11 août 1937 - Paris, Paris, Île-de-France, France<br>Texte : ...suivant: Bonaparte, premier Consul de la République, prenant une entière conflance dans la capacité et bonne conduite du citoyen <span class="highlight-text">Antoine-Augustin</span> <span class="highlight-text">Parmentier</span>, l'a nommé à l'emplol de premier phar macien des armées, membre du conseil de santé, pour remplir ces fonctions sous les...<br>Image source : <br>Texte OCR sur cette page : L'OEUVRE FRANÇAISE AU CAMEROUN Lorsque nos médecins luttent contre la maladie du sommeil et la lèpre DE LA PREMIERE PAGE SUITE Si l'on voulait, en manière d'image d'Epinal, marquer le caractère des méthodes française et allemande de colonisation, il suffirait de placer l'une à côté de l'autre la photographie du poste allemand et celle de la résidence française. Ici, un bourg bastionné aux murailles crénelées. De hautes mu railles à meurtrières entourant une cour où le chef et ses soldats vivaient, en marge du pays, n'en sortant que pour rendre une sévère justice, imposer une autorité exigente. Là , une maison aimable, où la véranda garan tit l'ombre, dont de larges bales assurent la ventilation. Et des fleurs, de larges parterres de fleurs, de gazon, des arbres, le long des routes ocre. Ceux qui ont affaire à notre chef savent aisément où le trouver. Des plaignants, toute cette clientèle patiente qui assiège les bureaux de la brousse, pour la joie de plaider, de revendiquer, assis sur les marches, les voici, les femmes donnant à téter les hommes fumant ou repassant leurs arguments. Nulle contrainte vaine, mais de la bonhomie. Nous n'avons pas démoli le poste allemand il est de bon matériel et soigneusement construit. Nous en avons fait la prison et, par la porte entr'ouverte, je vois les prisonniers qui balaient avec la nonchalance des anciens dans une cour de caserne frandans whe çaise. M. Rolland, le maître du pays, a laissé issé une jambe devant Guise, en août 1914. Ce qui ne l'a pas empêché de choisir l'Afrique pour y servir, avec un entrain inaltérable, un cœur émouvant. Combien de fois l'ai - je fait, au Soudan, en Guinée ou au Congo, ce tour du propriétaire auquel vous convie un chef qui, dans une brousse hostile, a bát des maisons, planté des arbres, dessiné un jardin et fait pousser, contre toute vraisemblance, des légumes et des fruits de France. Je le refais avec jole, ce tour d'Abong- M'Bang, ou où le plateau fleuri a été gagné sur la forêt dont on volt volt, à quelques centaines de mètres, le cercle déjà reformé . Contre le retour de la végétation qui, en une saison de pluie, efface une route, il faut lutter sans cesse pour garder à cette clairière son air, son soleil. Venez voir mes C'était l'invite d'un jeune ecin militaire. Il dit: < Mes lépreux et mes sommeilleux de ces misérables qu'il a patiemment dépis tés dans les villages où ils crevalent sous l'cell indifférent des familles d'ailleurs impuissantes, qu'il a recueillis, dans deux villages, batis pour eux, où ils sont libres, sauf de n'être point sol- Voici celui des lépreux, fait de deux lignes de cases saines autour d'une plantée de jeunes arbres. gnés. vaste place stinguerait des autres Rien ne le villages, sans ce pavillon de pierre qui est l'infirmerie. Devant les cases, les femmes préparent le repas du matin les hommes fument; les enfants jouent. Il faut s'approcher pour voir, aux pieds, aux mains, sur les visages des pansements, ou pour remarquer que certaines mains, certains pieds ont perdu des doigts. Nous avons gardé du moyen âge une terreur panique de la lèpre. On imagine les 16proseries comme des camps de réprouvés, aux barrières, aux grilles desquelles de hideux mutilés tendent leurs molgnons. Ici, rien n'est tragique, c'est un mal accepté , comme le noir accepte aisément toutes les maladies. Dans la brousse, on ne fuit pas les lépreux; on ne les isole pas non plus. Les rebouteux ou les sorciers ont même des remèdes pour les plaies vives. Mais c'est à la source du mal que le médeein blanc s'est attaqué , à ce bacille qui lui a opposé une résistance si longue parce que la lenteur de son évolution n n'avait' guère permis d'en suivre le progrès. On traité les lépreux T'huile de cholmoogra; puis, plus récemment, au bleu de méthylène. Les résultats sont mieux qu'encourageants. Les plaies se cicatrisent, la la lente destruction des chairs s'arrête. Dans le village des lépreux, les malades vont eux - mêmes laver leurs plaies à la fontaine désinfectante, sous le regard de l'infirmier noir. Ils ont accepté la discipline du traitement méthodique parce qu'ils en vérifient sans cesse T'efficacité . Et, justement parce que nulle contrainte ne les confine dans le camp, parce qu'ils peuvent aller et venir à leur gré , aucun ne songe à Le chef de village est un vieux fuir. 1épreux guéri, qui boftille sur ses moi- gnons. L'agent de police est lépreux, lépreux l'infirmier. Seuls, quelques petits enfants, accrochés au dos de leur mère malade, sont indemnes et, par une de ces incompréhensibles fantaisies de la nature, le lait qu'ils tétent avidement au sein de leur mère lépreuse ne les contamine pas. Ils ne deviendront pas lépreux parce que, déjà , les piqures, des soins minutieux les ont préservés. Ce qui me frappait le plus, dans ce village, c'était la gaieté de ces centaines de mutilés. Ils entouraient leur médecin en criant, demandant cadeau, du tabac ou quelque argent. Des jeunes filles aux extrémités épargnées, dansaient en claquant des mains. ne voyait leur mal qu'au visage, devenu léonin, par une enflure de tous les traits, un élargissement de la face autour des yeux rieurs. Après le premier mouvement de répulsion devant les inévitables contacts d'une foule bondissante, je m'accoutumais à cette monstrueuse allégresse ot je me sou venais d'une phrase de mon chauf feur noir: Dans les villages de lépreux, y a moyen rigoler: toutes les femmes sont p... > Cela était dit en toute simplicité et comme si ce fléau dont tremblait chrétienté n'eût été qu'une infirmité gênante. L'administration des lépreux ressort de celle de la région. Pour donner plus d'attrait au village, c'est par nos soins que la la for forêt voisine été ssée, afin qu'on y pat faire des vivrières et de quoi nourrir, sans grand effort, toutes les familles. Le jeune médecin militaire, qui a vaincu toute répugnance, me faisait admirer les bébés blen joufflus, les fillettes et les garçonnets indemnes, les adultes aux cicatrices nettes. J'avais peine à oublier l'odeur sournoise de certaines plaies qu'un mutilé m'avait fièrement montrées, saignantes, mais saines. C'était l'heure des bains désinfectants. Mon guide me disait encore: C'est un début d'action. Nous avons inspiré confiance. Chaque jour, de nouveaux malades viennent d'euxmêmes, à pled s'ils peuvent encore marcher, ou portés par des parents. Il y a d'autres villages, il y en aura beaucoup dans les zones plus touchées. Ce que nous avons réussi pour la maladie du sommeil, nous le réussirons pour la lèpre. L'adversaire est moins difficile. Que sont ces quelques centaines, ces quelques milliers de lépreux, dont le mal se communique lentement, auprès des dizaines, des centaines de mille sommeilleux, qui, chacun, devenait pour la mouche tsétsé un réservoir à bacilles? Au train où allait la propagation de l'épidémie, on pouvait déjà envisager le jour où toute la région boisée serait dépeuplée. Il suffisait qu'un homme atteint se transportât dans un village encore indemne, qu'une mouche le piquât, puis piquat d'autres hommes, pour qu'un nouveau foyer naquit, pour que, sur nos cartes de dépistage, velle région contaminée Ce pays du Haut - Nyong, de l'avez traversé , vous l'avez vu vivant, prospère avec ses villages pleins d'enfants. Moi qui ne suis pas un ancien, J'ai connu les villages qui ne comptaient guère qu'un ou deux enfants. Les gens ne mangeaient plus. On trouvait des cadavres le long des pistes, ceux qui étaient partis droit devant eux, qui rts et qui pourrissalent en étaient morts et proie aux fourmis. Venez voir mon centre de traitement, un des derniers de ceux qui subsistent de ces dizaines qu'on pouvait joyeusement fermer, lorsque leur présence ne répondait plus aux besoins d'une province régénérée. C'était encore un village géométri que comme tous ceux que l'administration bâtit, afin que soleil et vent puissent en assainir l'air. Mais je n'y voyais pas cette allégresse insouciante de la léproserie. C'était un mal douloureux, puissant, qui dominait hommes, femmes et enfants. Sur une civière, quatre noirs apportaient un corps d'adolescent. On eût cru à un cadavre, n'eût été le tremblement continu qui agitait le suaire. L'un des porteurs souleva le drap et dit: < va mourir. » Le médecin lui reprocha: Tu ne pouvais pas l'apporter plus tôt? Il n'a pas de parents, répondit un un autre, et nous l'avons apporté , mais tu nous donneras un cadeau parce que nous l'avons fait. > Ils eurent leur cadeau et laissèrent le gisant au sol, en enlevant toutefois le drap qui leur appartenait. Le malade était recroquevillé comme un cadavre brûlé ; je ne Aulana nua la tana tandna sur des os apparents, le globe de l'cell clos, la mâchoire tremblante. Le médecin avait repris le ton du chef. Un infirmier emporta l'adolescent dans ses bras, alla l'étendre dans la salle où d'autres gisaient, immobiles ou tremblants, selon les cas, dans l'antichambre dela mort. Perdu? On ne peut pas dire. Il est jeune, taillé , pas encore trop diminué pour qu'on ne puisse espérer une réac tion. Avec ces corps qui n'ont jamais connu nos médicaments, il y a souvent de la ressource. bien Mais les autres, ceux qui gisent C'est le dernier degré . Le corps en veilleuse. Nous les faisons manger, nous les maintenons. Ils sont venus trop tard. Cette pauvre humanité qui souffrait sans un gémissement, sans un cri, sans aucune de ces révoltes par quoi la vie montre son acharnement, j'en étais oppressé . Le médecin le sentit. Il sourit: -Evidemment, dit - il, il y a ceuxci, mais aussi ceux - là . II me montrait une douzaine de garnements, de douze à vingt ans, bien en chair, qui se bousculaient pour pas ser sur la bascule. Un infirmier indigène notait le poids. C'étaient des rescapés, entre dix mille autres. Ils avaient retrouvé toute leur force, ils allaient partir pour des villages nouveaux, à l'écart des arbres dont l'ombre permet à la mouche tsé - tsé de vivre. Ils y feraient des enfants qui, dès après leur naissance, formeraient autant de nouveaux clients gratuits pour le médecin, car il n'attend pas de les voir touchés pour les solgner. Il va à eux. Il fait du dépistage et du contrôle à intervalle régulier, selon les règles qu'a fixées le docteur Jamot, en qui le Cameroun français saluera, maintenant qu'il est mort, son sauveur. www.CR MANTIE Le deuxième centenaire de Parmentier Différentes fêtes signalent actuellement, tant au centre régional de l'Exposition qu'à Montdidier sa ville natale, le deuxième centenaire de Par mentier, né le 12 août 1737. Mais parce que chacun sait que Par mentier a découvert les qualités de la pomme de terre, on le salue toujours du titre de grand agronome. Plusieurs sommités médicales, comme le docteur Ox, font observer à ce sujet que cette réputation a fait tort au grand pharmacien que fut Parmentier. C'est même grâce à la pharmacie et à la chimie qu'il a pu faire de grandes choses. A dix - sept ans, en effet, il entrait chez un apothicaire de Montdidier, et, l'année suivante, chez un apothicaire de Paris. Mais, en raison de sa pauvreté , il s'engagea à vingt ans comme élève en pharmacie dans les hôpitaux de l'armée de Hanovre. Il devint ainsi apothicaire - major à l'hôtel des Invalides. Et il se lança dans les travaux pratiques de chimie alimentaire. Plus tard, sous la Révolution, il fut membre du service de santé , puis inspecteur général du service de santé des armées de terre. Le 21 septembre 1800, il reçut le brillant témoignage suivant: Bonaparte, premier Consul de la République, prenant une entière conflance dans la capacité et bonne conduite du citoyen Antoine - Augustin Parmentier, l'a nommé à l'emplol de premier phar macien des armées, membre du conseil de santé , pour remplir ces fonctions sous les ordres immédiats du ministre de la Guerre... > Il publia encore en 1807, un code pharmaceutique et ce sont les pharmaciens de la Grande Armée qui prirent l'initiative d'une souscription pour l'érection d'un monument sur sa tombe. On voit que les pharmaciens d'aujourd'hui ont raison de tenir Parmentier pour un grand ancêtre. La pomme de terre ne fut pour qu'un épisode, et cet épisode a obscurci fâcheusement le reste. La Chanson dans les hôpitaux Demain jeudi, à 15 heures, à Broussaisla Charité , rue Didot, matinée par Rachel de Ruy, Jane Bertin, Emile de Valmond. Jacques Emmanuel, Isabelle Vandick, le chansonnier George Talon, Solange Picart, Lulu Magnier et le clown Abricot. désobligeantes qu'il n'entendit même pas... Au rez - de - chaussée, il se croisa avec Elie, qui était en train de causer avec un autre garçon qui exerçait à l'hôtel de Chagny les fonctions de veilleur de nult et couchait dans le bureau, sur un lit de sangle. -Vous sortez, monsieur? ... demandait - il... Je vais chercher un paquet de cigarettes, répliquait Vernon sans s'ar rêter... Vous n'aviez qu'à me le demander! répliquait le garçon. Mais le banquier ne l'entendit point. D'un pas accéléré il franchissait la porte d'entrée, tandis qu'Elle murmu rait à l'oreille de son camarade: Ce type - là , sûrement qu'il a fait ou qu'il rumine un mauvais coup. Si J'étais sûr qu'il ne revienne, pas tout de sulte, je monterais voir ce qu'il y a dans son nécessaire et dans sa boite... Seulement, voilà , s'il rappliquait, il serait fichu de me zigoul.ler... Et c'est pas l'heure! C'est jamais le moment! appuyait gravement le veilleur de nuit. -En tout cas, tu feras bien d'ouvrir l'oell reprenait le favori de la tenancière. « J'ai beau dire à la patronne de ne pas sortir sa batterie de cuisine » . Ce soir elle étalait encore pour plus de 20.000 sacs de bijoux. Le frère » a bien du le voir, et avec des zigotos de cette espèce - là , on ne sait jamais. Comme on dit, l'occasion fait le larron. Puisque tu n'es pas tranquille, pourquoi ne préviens - tu pas le quar d'oeil? J'ai peur de faire encore une gaffe. L'autre semaine, j'en ai signalé un qui avait l'air d'un vrai de vrai » , même qu'il avait une estaflade toute fraiche sur la joue droite et du sang sur ses manchettes, Eh bien sais - tu qui que c'était? - Un député ? N ° 27. Feuilleton du Petit Parisien. 11 août 1937 EN MARGE Grand roman inédit EDES VIVANTS PAR ARTHUR BERNEDE PREMIERE PARTIE L'IDOLE DE PARIS XI (suite) Une tempête dans un coeur Et puis, Lormier était célibataire... Vernon, qui connaissait toute sa vie, ne pouvait pas ignorer qu'en dehors de liaisons aussi faciles à nouer qu'à défaire, la femme n'avait joué dans la vie de son ami qu'un rôle épisodique; il savait qu'il avait gardé une áme pres que neuve et un coeur tout à fait intact. Si loyal fût - il, sl profond demeurait le souvenir d'une amitié si fraternelle, n'était - il pas fort possible... et même presque naturel... qu'il s'éprit de celle dont avant de lui déclarer qu'il était décidé à mourir, il lui avait confé la garde? N'était - il pas fatal, si, comme il le prévoyait, son absence se prolongeait, qu'ils en arrivassent, lui à céder à son amour... et elle à sa reconnaissance Copyright by Arthur Bernède 1937. Traductlon et reproduction interdites en tous pays. envers celui qui était el capable, sinon de sécher entièrement ses larmes, mais d'en diminuer l'amertume? Tout, mais pas cela! murmurait Vernon dévoré par la flèvre qui brûlait son sang et faisait battre ses artères à coups sees et précipités. La pensée qu'il pouvait un jour, triomphant du passé et radieux de sa réhabilitation enfin conquise, se retrouver en face de Michèle remarlée avec son meilleur ami le révoltait jusqu'au paroxysme. Maintenant, il repoussait cette croix dont 11 avalt volontairement chargé ses épaules... Il la rejetait sur le chemin de son calvaire aux trois quarts parcouru et dont il ne voulait plus continuer l'ascension suppliciante... L'amour l'emportant sur le sacrifice, il se refusait à partir, sans avoir tout dit à Lormier, sans le mettre en garde contre lui - même, et sans lancer à sa femme ce cri d'au revoir dans lequel allait vibrer tout son amour; Attends - mol... Car je reviendrai! ... Et, pour la seconde fois, il s'élança vers la porte... oubliant la mallette, la boite... se heurtant dans l'escalier à un client qui lui adressa quelques paroles LE PETIT PARISIEN M. Vincent Auriol a présidé la séance d'ouverture du congrès du congrès international des fonctionnaires Le congrès international des fonetionnaires s'est ouvert hier après - midi au centre Marcelin - Berthelot. Outre les soixante - dix sections départementales et les quatre - vingts syndicats français, l'Angleterre, la Suède, la Belgique, l'Irlande, la Tchécoslovaquie, le Luxembourg, la Suisse, l'Estonie, le Vénézuela y sont représentés par ces délégués. M. Vincent Auriol, ministre de la Justice, a présidé la séance d'ouverture, entouré de MM. Brunet, soussecrétaire d'Etat aux Finances; Robert Boisnet, du Bureau international du travail Robert Lassalle, député ; Boissard, délégué du commissariat général de l'Exposition: Georges Mer, secrétaire général du ministère des Fl- nances. M. Charles Laurent, secrétaire général de la Fédération des fonctionnaires français, prononça le discours de bienvenue. Il regretta l'absence des représentants de l'U. R. S. S. et excusa les fonctionnaires espagnols. Le garde des Sceaux répondit, disant notamment: J'ai eu trop souvent l'occasion de discuter, de batailler même parfois avec la Fédération française des fonctionnaires, pour ne pas rendre hommage à sa prudence, à sa sagesse, à son constant effort de conciliation entre les intérêts directs dont elle a la charge et les souci des grands itnérêts collectifs de la nation. Jamais elle n'a perdu de vue et je suis convaincu que c'est votre règle commune que les intérêts de l'Etat et de ses collaborateurs sont solidaires. Il est done naturel que vous examiniez ensemble comment dans chaque pays est rémunérée la fonction publique, Cela vous conduira à remarquer aussi comment elle y est organisée, L'Etat centralisé fléchit trop sou- , vent sous son propre poids. Il ne reprendra vigueur et jeunesse qu'en collaborant avec les forces jeunes qui se constituent. L'Etat doit faire au syndicalisme sa part dans l'oeuvre législative. Interdisant de créer une loi dont tous les artleles n'auront pas été délibérés, rédigés en des comités où les intéressés de tout ordre auront ample accès, il recouvrera, pour mettre en oeuvre une législation réfléchie, l'autorité qu'il a comprise en baguenaudant étourdiment à tort et à travers. M. Vincent Auriol conclut en faisant appel aux fonctionnaires d'Etat qui, unia avec les autres travailleurs, et à travers les frontières, peuvent aider les gouvernements dans l'oeuvre de libération commune et de paix. Succédant à M. Doutrepont, qui apporta le salut de l'Internationale des services publics, M. Marcel Babau lut un important rapport que le congrès discutera aujourd'hui. LES " MARDIS DES HALLES CENTRALES L'embouteillage habituel était devena hier simple encombrement Peu à peu, grâce très certainement à la période de vacances qui bat son plein dans la capitale, grâce également aux mesures prises par M. Mollard, commissaire principal des Halles, l'embouteillage qui, chaque mardi, existait aux Hales centrales, diminue. Hier, y eut un certain encombrement, notamment entre 7 heures et 9 heures, mais le marché fut presque normal. Au reste, nombreux sont les marchands des quatre - saisons qui, faute de clientèle, se reposent, et les magasins de primeurs qui, pour la même raison, ont momentanément clos leurs portes. Cette diminution assez sensible des acheteurs permet la régularisation du marché . Et certaines denrées périssables, telles que les fraises, les abricots, étant devenues plus rares, il y a maintenant moins de perte, sauf peut - être pour les melons, particulièrement abondants LES JOUEURS DE COUTEAU Une bagarre en plusieurs épisodes s'est déroulée vers minuit, dans un café , 158, avenue de Clichy. Le gérant, M. Albert Cap du Bost, tentait d'expulser deux consom mateurs bruyanta lorsque l'un d'eux, André Matches, manauvre, dix - sept ans, 28, boulevard du Fort - de - Vaux, lui porta un coup de couteau. Son compagnon, Lorentin Poulic, vingt et un ans, 9. rue Victor - Hugo, & Levallois, assena de même sur la tête du gérant un violent coup de chaise. Les deux jeunes gens s'enfuirent et, quelques mètres plus loin, croyant sans doute être poursuivi, Matches blessa encore d'un coup de couteau un représentant de commerce, M. Ruh, trente ans, 48, rue Lacroix, qui sortait d'un cinéma de la rue Legendre M. Ruh et M. Cap du Bost ont été transportés à Bichat. Leurs agresseurs sont au dépôt. Tirages financiers Ville de Paris 1876. Sont remboursés: par 100.000 francs le numéro 101.208; par 10.000 francs le numéro 248.424; par 5.000 francs le numéro 18.117. Les 10 numéros suivants sont remboursés chacun par 1.000 francs 42.033, 42.926, 50.391, 112.444, 112.845, 153.754, 157.575, 232.788, 241.317, 259.612, Et 3.328 numéros sont remboursés au pair. -Si ce n'avait été que ça... Et alors? C'était un inspecteur de la police Judiciaire qui était justement en train de filer une boniche qui avait barbotté deux cents francs à sa patronne. 11 était allé se faire raser chez un coiffeur du voisinage. Le merlan l'avait coupé ... et voilà . Qu'est - ce que je me suis fait engueuler par le quart s. C'était régulier! -Aussi, je ne suis pas près de remettre ça. - Je comprends! Elie se dirigeait vers la porte dans l'intention de la refermer. Mais, auparavant, il jetait un coup d'oeil au dehors. Presque aussitôt, il faisait aigne au veilleur de nuit de le rejoindre et lui désignant Pierre Vernon qui, à vingt pas de là , debout, immobile, semblait plongé dans une méditation assez profonde pour le rendre étranger à tout ce qui l'entourait, il soufflalt dans l'oreille du veilleur de nuit: Plge - le. Pas, qu'on dirait qu'il est en train de ruminer une sale combine? -Moi, ripostait l'autre garçon, je trouve plutôt qu'il a l'air d'un type qui veut les mettre! En réalité , Vernon, après avoir fait quelques pas sur le trottoir, et au moment où il allait appeler un taxi, s'était senti arrêté dans son élan par une force mystérieuse... En même temps, il lul semblait entendre une voix toute proche, une voix inconnue, comme un appel de l'au - delà , lul crier à travers le bruit environnant: -Ne fais pas cela! - Pourquoi? interrogeait l'halluciné qu'il était depuis qu'il avait entendu In célèbre mélodie de Duparc, l'inoubliable et sublime Chanson triste! Et la voix lui répondait: Parce que tu n'as pas le droit de douter un seul instant de la fidélité de ta femme. Rappelle - toi de ce grand seigneur italien qui n'avait rien de ces LA VIE TRAGIQUE DE L'HOMME DE VARENNES par Pierre NEZELOF CHAPITRE III Un tambour vint annoncer que le maire ordonnait aux ménagères de faire du pain pour les défenseurs de la ville, il demandait également des citoyens de bonne volonté fabriquer des munitions. La foule ac acclama le tambour. Des bandes de jeunes gens parcouraient les rues en criant: des lampions! des lampions! > Chandelles, pots de résine, falots furent accrochés aux fenêtres, des gamins tisonnaient un grand feu sur la place Royale; la ville s'illuminait comme pour une fête. Un peu avant minuit, un piquet de gardes nationaux amena à l'hôtel de ville un cavalier qui avait été arrêté à l'entrée du faubourg Florion. L'homme déclara se nommer maître de poste de Châlons et être porteur d'un message officiel. On l'introduisit dans la salle du conseil, il tendit alors son papier au maire qui en prit com connaissance, et tout tout pâle. s'adressa au conseil: -Messieurs, laissez - moi vous donner lecture de l'ordre que je viens de recevoir De la part de l'Assemblée nationale, il est ordonné à tous les bons citoyens de faire arrêter la berline à six chevaux dans laquelle on soupçonne être le roi, la reine, Mme Elisabeth, le dauphin, et Mme Royale. Je suis enyoye à sa poursuite par la ville de Paris et l'Assemblée nationale, mais pour me Viet. je suis trop flatter de pouvoir l'atteindre, j'ai dépêché le porteur du présent à cet effet, lui recommandant de requérir la force publique pour lui faciliter l'arrestation de toutes utes les voitures qui pourraient contenir les ennemis de la Nation. Dupin s'arrêta et enfla la voix: Et c'est signé , écoutez - bien messieurs, c'est signé Bayon, commandant du bataillon de Saint - Germain, pour M. M. de La Fayette. Au nom de La Fayette, du général commandant la nationale, du chef dont la popularité rivalisait avec celle de feu Mirabeau, jusque dans les villages les plus lointains, tous les conseillers se dressaient; leurs poitrines soudain s'allégeaient, l'incertitude, l'ombre où leur conscience se débattait depuis plusieurs heures se dissipaient brusquement. Tous ces gens avaient agi par instinct, mais ils avaient bien agi. Certes, ils n'avaient pas arrêté la famille royale, mais, par anticipation, ils avaient exécuté une partie des ordres, qui, à l'instant, étaient arrivés de Paris. Dans tous leurs actes, pas un qui n'eût servi les intérêts de la nation. Une soudaine fierté illuminait leurs regards: Ah 1 mes amis, dit Dupin, comme nous avons été bien inspirés en envoyant Drouet à la poursuite de la berline I Drouet! tous les coeurs se sont serrés. A cette heure, le nom du maître comme CHAPITRE IV LA POURSUITE Ils avaient franchi l'Aisne et tourné à gauche; maintenant, penchés sur le col de leur monture, ils donnaient de l'éperon et poussaient leurs chevaux. A toute allure, ils gravissaient la rude pente qui s'amorce à la sortie de Sainte - Menehould et monte, rocailleuse, entre de hauts talus. Bientôt, ils atteignirent le plat, puis la route s'éleva doucement dans la forêt. Ils traversèrent le hameau de la Grangeaut - Bois, quelques maisons basses de bois et de torchis. Ils galopaient de front en silence, soudain Drouet demanda: As - tu des armes? -Non et toi? Rien, pas même un couteau. Ils arrivèrent au sommet de la côte de Biesme la route plongeait dans un trou noir. Déjà , la nuit noyait le fond de la vallée qui s'emplissait de vapeurs; la Biesme coulait sous un dais de brouillard sous lequel le l bourg des Islettes s'aplatissait, invisible en face, de l'autre côté du défilé , un dernier rayon rose et mauve traînait sur les hauteurs de Clermont. Les deux cavaliers se se jetèrent à corps perdus dans la descente. Guillaume songeait: Si les pattes des chevaux s'emmêlent, c'est la mort » . Drouet, insoucieux du danger, tentait de percer les desseins des mystérieux voyageurs: « Quelle route avaientils prise, après Clermont: celle de Verdun ou celle de Montmédy? » Ils traversèrent en trombe les Islettes qui s'endormait paisiblement aventuriers de palace, de ces bellâtres professionnels qui ne peuvent inspirer à une femme telle que la tienne que dé goût et mépris mais réunissait à une beauté physique parfaite le charme d'un esprit délicieux et l'ascendant d'une culture artistique remarquable... Oui, rappelle - toi avec quelle dignité magnifique et souveraine elle lui a fait comprendre qu'il était inutile de s'attaquer à elle... que son amour pour toi la rendait invincible. Et lorsque, avec cette loyauté lumineuse qui la caractérise, elle t'a fait part de cet incident que, du haut de son inaccessible honnêteté , elle jugealt d'ail leurs sans importance, souviens - toi de ce qu'elle t'a dit, ses yeux dans les tiens, sa bouche tout près de la tienne: -Mon aimé ... jamais, tu m'entends... non, jamais, même si tu venais à disparaître avant mol, je ne pourrais appartenir à un autre! Et l'étreinte magnifique dont elle t'a enserré n'a - t - elle pas été , mieux que le serment le plus passionné , l'éternelle garantie du pacte d'amour et de fidélité qu'ils avaient signé l'un et l'autre? La voix étrange, qui n'était autre que celle de son subconscient provoqué par ce dédoublement de personnalité que tous nous connaissons, à des degrés divers, au moment des crises intérieures qui nous agitent, avait beau e'être tue... ces paroles: Mon aimé , jamais, même si tu venais à disparaître avant moi, je ne pourrais appartenir à un autre retentissaient encore à ses oreilles, aussi harmonieuses, aussi puissantes que lorsque Michèle les avait proférés devant lui. Il eut alors un ressaut d'indignation contre lui - même: -Comment al - je pu, même un instant. douter d'elle? se disait - 11... Oul comment aussi ai - je pu songer à dé serter, en mourant, le champ de bataille, quand j'ai encore le droit de compter sur la victoire finale. < Maintenant, mon plan, ou plutôt mon devoir est tout tracé . Profiter de parmi des meuglements de bestiaux et des abois des chiens. Après le bourg, la route remonte, mais il n'était point question pour Drouet de ralentir et de ménager ses bidets; dussent les bêtes en crever, il fallait rejoindre la berline fugitive. Soudain, le maître de poste tira sur ses rênes Ho! Ho! Sa monture s'immobilisa, Guillaume, à son tour, s'arrêta et demanda, inquiet Qu'y a - t - il? Ecoute... Les deux hommes prêtèrent l'oreille, des pas de chevaux et des sonnailles se rapprochaient d'eux dans la nuit. La Hure! dit Drouet, ce sont les postillons qui ramèrent nos chevaux de Clermont. Peut - être vont - ils pouvoir nous donner une indication! Bientôt, une masse sombre apparut sur la route, neuf chevaux et trois hommes. - C'est toi Paulin? cria Drouet. -Oui, patron! répondit une voix jeune. Avance! Dis - moi, comment le UNE BELLE FAMILLE Grands - parents, parents, enfants se por tent à merveille. C'est qu'ils font de temps en temps une cure de Tisane de Verfell qui assure le bon fonctionnement de l'estomac, de l'intestin et du foie. Imitez - les pour garder votre bonne santé . Bofte: 4 francs, Toutes pharmacies. ce que tous, sans exception, vont me croire mort, pour m'en aller en Argentine et, à l'abri d'une personnalité et d'un type nouveau que je saurai bien me créer, rechercher la vérité jusqu'à ce qu'elle éclate... et me permette ainsi de rentrer le front haut à mon foyer! ... Après ce dur combat mené contre lul - même et d'où il était sorti vainqueur de son plus implacable et dangereux ennemi, c'est - à - dire le dénes poir, Pierre Vernon avait récupéré ce calme prodigieux, cette admirable maltrise de lui - même dont il ne s'était départi que Jorsque, seul dans cette chambre d'hôtel meublé , assailli par ses souvenirs, torturé par l'heure présente et par le temps à venir, il avait réalisé toute l'étendue de son malheur. Maintenant, une grande flamme d'énergie et de volonté éclairait sa route. Un espoir, ai fragile füt - il, et surtout cette conflance absolue qu'il avait en Michèle achevaient de dissiper les ombres éternelles dans lesquelles il se préparait à se précipiter. Certes, la route qui se dessinait devant lui était encore blen obscure. Il la devinait. bordée de précipices et remplie de plèges. Mais il n'en était pas effrayé . Pas plus qu'il n'eut reculé devant la mort, il n'éprouvalt pas le plus léger frisson à la pensée dea obstacles et des dangers qu'il allait affronter. D'avance, Il les admettait, il les mesurait plus grands encore qu'ils ne s'annonçalent. N'allait - il pas se battre à la fois pour son honneur et pour son amour? Et 11 en arrivait même à se dire: -Si la catastrophe doit éclater, mieux vaut que ce soit maintenant que plus tard, au moment où je suis en pleine force, en parfait état de vigueur physique et morale. Ce n'était plus au calvaire qu'il montait. C'était vers le salut qu'il s'élancait. Cessant d'être le martyr qui se sacrifle en holocauste, il redevenait l'homme I d'action, le fler et superbe aventurier, L'EMEUTE SUITE de poste vole dans la ville, sur toutes les bouches; on imagine sa chevauchée périlleuse, on tremble à l'évocation des dangers qui le guettent, on fait des voeux pour son salut; chacun se sent solidaire de cet homme qui, tout simplement, s'est lancé dans la plus extraordinaire des aventures. Un peu de temps se passe. Dans la ville tumultueuse use et grondante, comme incendiée par des milliers de lumières, 15.000 hommes vivent des heures prodigieuses. Le maire fait rédiger à la hâte des procès - verbaux et expédie à tout hasard des messagers, à Metz, à Verdun, pour alerter les municipa lités. Soudain des gens s'ameutent sur la place Royale. Dupin et ses conseillers se précipitent aux fenêtres, ils aper- çoivent un cabriolet attelé de trois chevaux couverts d'écume, qui, lanternes allumées, fend lentement la foule. La voiture s'arrête à l'hôtel de ville, deux hommes en descendent, deux officiers de la garde nationale. Leur visage est défait, creusé par la fatigue, leurs yeux pleins de fièvre, leurs tuniques bleues à plastron garance sont fripées et couvertes de poussière; ils montent le perron et se présentent: Bayon et Romeuf, aides de camp du général La Fayette. L'Assemblée nationale les a lancés à la poursuite de la famille royale fugitive, avec ordre de l'arrêter et de la ramener à Paris. Ils montrent leur passeport et demandent qu'on fasse diligence pour qu'ils puissent continuer leur route. Sur la place, des citoyens s'empres s'e sent autour du cabriolet, auquel ils attellent des chevaux frais. Quand la voiture est prête, on vient prévenir les deux officiers qui assiègent le maire de questions: quand la berline est - elle passée? Quelle direction a - telle prise? Sait - on si elle n'est pas en difficultés quelque part sur la route Romeuf consulte sa montre: Elle cinq heures d'avance sur dit - il, jamais nous la rattrape- a nous, rons. -Partons I dit Bayon. Les deux hommes remontent dans le cabriolet qui démarre au grand trot. Vive la Nation! Vive l'Assem- lée crie la foule. Il n'y a plus à attendre. De nou- veau, on s'inquiète du sort de Drouet et de Guillaume. Ont - ils été tués? Sont - ils prisonniers? Les reverra - t - on vivants? ? L'incertitude où l'on est de leur sort se tranforme en angoisse. Tout paysan, qui paraît aux barricades, est appréhendé et intertogé Apportes - tu des nouvelles de Drouet? L'as - tu vu? Sais - tu où il est? >> L'homme confesse son ignorance; alors les poings se serrent et des voix grondent: S'il lui est arrivé malheur, nous saurons le venger relais s'est - il passé à Clermont? Mais très bien, patron, il n'a guère duré plus de dix minutes... Par exemple, il y avait du monde dans les rues et aussi des dragons, comme à Sainte - Menehould... Leur colonel a même parlé à la dame de la berline. Et quelle route ont - ils prise, ces voyageurs? Celle de Verdun? Ah I non, au moment de partir, un des courriers en veste jaune, celuilà qui était assis sur la berline, a crié à Baron qui conduisait le cabriolet: Route de Varennes! » -Route de Varennes, tu es sûr? Je les ai vus obliquer à gauche et descendre la côte, Drouet, transfiguré , se tourna vers Guillaume. as entendu, La Hure? ... Cette fois, tout devient clair... C'est bien le A Varennes, il n'y a point de service de poste; qui leur fournira alors des chevaux, sinón la troupe. ces hussards et ces dragons qui, depuis deux jours, foisonnent dans la contrée comme le choléra... Coûte que coûte, il nous faut arriver avant eux à Varennes... Allons - y, Gui Guillaume! Il enleva son cheval qui hennit et, sous les yeux effarés des postillons. disparut dans la nuit, escorté de son compagnon. Un quart de lieue plus loin, un chemin obliquait à gauche dans la forêt; le maître de poste s'y jeta: Suis - moi, la Hure I cria - t - il. Bientôt le chemin se rétrécit et devint sentier sans que Drouet parût s'en soucier. (A suivre. ) Tua AMÉLIORATION DU MARCHÉ DES CHANGES L'évolution du marché des changes depuis deux mois peut être résumée comme auit: Pendant le mois de juin, plus particulièrement à partir du 8 juin, une crise du franc progressivement accentuée eat marquée par des pertes d'or importantes dont le total a dépassé 7 milliards. Cet épuisement de notre encaisse métallique a ceasé lorsque les Chambres ont vote, en fin de mois, les pleins pouvoirs nécessaires au redressement financler, pleins pou voirs en vertu desquela a été institué le régime du franc flottant. Un mouvement de retour des capitaux s'est amorcé , qui a eu pour conséquence de forcer la position du fonds d'égalisation des changes; mais, étant donné le secret de ces opérations, on ne peut mesurer exactement l'importance de cette amélioration. On peut toutefois, d'une manière indirecte. se rendre compte du progrès accompli en ce domaine en examinant l'évolution du taux des reports, Qu'est - ce que le taux des reports? C'est le taux d'intérêt que les spéculateurs consentent à payer sur les capitaux qu'ils empruntent pour acheter à terme des monnales étrangères. Par conséquent, dire que le taux des reports sur la livre à trois mois est de 10 francs, c'est dire que le marché estime que, dans trois mois, la livre aura au moins monté de 10 francs. Comment ont évolué les taux de report depuls juin? Le tableau suivant en donne une idée sommaire: Reports sur la livre à trois mois 28 juin (avant le vote des des pleins pouvoirs) 16 juillet 85533335 27 juillet 28 juillet 29 Juillet 30 juillet 2.août 6 août L'amélioration constatée depuis le 27 jull let sur le taux des reports est soulignée par la tendance ferme du franc sur le marché au comptant, ou le sterling est revenu de 132 96 au 27 juillet & 132 87 au 6 août. UN ULCERE A L'ESTOMAC L'AVAIT FAIT SOUFFRIR PENDANT QUATRE ANS Si vous endurez les terribles sontfrances causées par un ulcère à l'estomae, ou si vous avez subí les douleurs occasionnées par d'autres troubles gastriques vous comprendrez la jole avec laquelle Monsieur W. H. H. a écrit cette lettre étonnante: Pendant près de quatre ans j'ai été torturé par un ulcère à l'estomac. Parfois je souffrais tant que j'en aurais crié et chaque année j'étais obligé d'abandonner momentanément mon travail quand je ne pouvais plus y tenir. Récemment, j'ai acheté un flacon de votre poudre et depuis que je l'ai prise, je me sens transformé . Cette lettre est un exemple typique de celles que reçoit continuellement le Laboratoire Macléan. Des malades, ayant renoncé à tout espoir, racontent les ré sultats merveilleux qu'ils ont obtenus dès qu'ils ont pris la poudre Macléan pour l'estomac. Toutes pharmacies, frs 9. le flacon et frs 14,85 le double flacon. DENTIER DANG LAJOURNÉE Kvré avec garantie SOMNOL. 132, rne de Rivoll, Paris Jole de vivre... retrouvée! En pleine force de l'âge vous êtes sulet aux crises d'asthme: vous souffrez de graves difficultés respiratoires: vous n'avez plus aucune joie dans votre travail ou vos loisirs Les poudres et cigarettes ESCOUFLAIRE ont prouve tant de fois leur efficacité , leur action rapide, surprente, là où d'autres remèdes ont échoué . Elles sont recommandées par les médecins depuis 50 ans Faites done un essai gratuitement, en demandant les échantillons offerts par les Lab. 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